Il est encore temps pour la gauche de renoncer à la mise en œuvre d’une justice d’exception pour les étrangers

Le 19 septembre, les sénateurs d’Ile de France du groupe Communiste Républicain et Citoyen (CRC) ont écrit à Christiane Taubira afin de lui faire part de leur inquiétude concernant les projets d’ouverture de salles d’audience délocalisées au centre de rétention du Mesnil Amelot et dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.

Ils ont fortement dénoncé la justice d’exception faite aux étrangers, puisque ces lieux de justice d’un nouveau genre seront réservés aux étrangers qui verront leur sort scellé au sein même des établissements où ils sont enfermés, à proximité immédiate des pistes de l’aéroport et dans des locaux d’une caserne de CRS.

Ces personnes étaient auparavant entendues dans un tribunal, lieu de justice de droit commun, jusqu’à ce que la droite précédemment au pouvoir fasse voter le principe de cette justice d’exception.

On serait en droit d’attendre que le nouveau gouvernement revienne sur ce projet indigne de notre démocratie, de nos droits les plus fondamentaux : ceux d’une justice équitable et respectueuse des droits humains. Pourtant les sénateurs du groupe CRC apprennent, ce jour, que le lundi 14 octobre se tiendra la première audience dans l’annexe du tribunal de grande instance de Meaux accolée au centre de rétention administratif du Mesnil-Amelot.

A cette occasion, ils réaffirment leur ferme opposition à la mise en oeuvre de cette justice d’exception et se joignent aux différents syndicats, associations, à la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, à la Ligue des droits de l’Homme, pour dire au gouvernement qu’il est encore temps d’y renoncer.

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