Où est passée l’ambition présidentielle du « Grand Paris » ?

L’annonce, lors du remaniement ministeriel, de la suppression du secrétariat d’Etat au Grand Paris n’est pas une surprise pour les sénateurs du groupe CRC-SPG.

En effet, si certains s’interrogent sur le portage de ce projet par l’Etat, force est de constater que la société du Grand Paris est instituée et les débats publics en cours.

Cela confirme, que la Société du Grand Paris est bien une instance technocratique, aux compétences immenses en termes d’aménagement préfigurant la métropole de demain et qui sera piloté directement par le Président de la République.

Sa création a donc permis de substituer, comme nous l’avons dénoncé, à une autorité élue, en l’occurence la Région, une autorité administrative et centralisée.
Cette démarche autoritaire constitue un net recul démocratique au moment même où la population affirme sa volonté de comprendre et de participer, comme en témoigne l’affluence aux débats publics.

Pourtant, le projet reste illisible notamment dans sa dimension financière. En effet, les 4 milliards annoncés en dotation pour la SGP sont introuvables dans le projet de loi de finances pour 2011. Il va donc être bien difficile de lancer les emprunts nécessaires à la mise en chantier de ce projet.

Pour le gouvernement, l’heure serait-il de laisser du temps au temps ? Mais pourtant, tous les délais du débat public ont été raccourcis au prétexte de l’urgence. Cela témoigne simplement de l’enlisement de ce gouvernement dans ses contradictions entre la rigueur budgétaire imposée et la détermination de reprendre la main sur le développement de la région capitale.

Il sera bien difficile de sortir de cet imbroglio juridique et politique, a fortiori au moment même où le SDRIF a été déclaré par le Conseil d’Etat, incompatible avec cette loi sur le Gand Paris, justifiant ainsi son avis défavorable.

Nous demandons au gouvernement de trouver des solutions rapides afin que le SDRIF puisse entrer en vigueur.

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