Affaires culturelles

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L’angoisse de Parcoursup

Débat sur l’équité et la transparence de Parcoursup -

6 mars 2024

Les candidats sont angoissés, car c’est une période importante de leur vie, mais aussi parce que le système français comporte peu de passerelles. Aussi les candidats ont-ils l’impression de jouer leur vie. À la différence de l’Allemagne, nous n’avons pas de système de remédiation permettant le retour à l’université.

Le surinvestissement dans Parcoursup est donc dommageable. Même si Parcoursup était totalement transparent, vous ne pourriez supprimer cette angoisse.

Jacques Grosperrin et moi-même souhaitons mener un travail de transparence sur les critères de classement. La sélection en fonction du lycée d’origine, opérée pour 20 % des filières en tension, est inacceptable, même si je note votre engagement d’en effacer les conséquences - et non, je le regrette, d’effacer ce critère tout court.

Nous avons tous dit que l’investissement de l’éducation nationale sur Parcoursup n’avait pas été à la hauteur des enjeux. Résultat : un manque d’informations.

Je n’ai pas trouvé dans votre discours d’éléments chiffrés indiquant que la ségrégation avait baissé par rapport à APB. Certes, on compte un peu plus de boursiers. Mais nous souhaiterions disposer de chiffres précis. Parcoursup a-t-il accéléré le processus de métropolisation, qui entraîne une concentration des meilleurs étudiants dans les grandes universités au détriment des structures de taille moyenne ?

Ce serait préjudiciable à l’ensemble du système national. La ségrégation joue encore pleinement dans les études médicales. La géographie des bassins de recrutement des universités a-t-elle évolué ?

Pour les bacheliers technologiques et professionnels, j’ai noté des progrès, mais nombre d’entre eux se dirigent encore vers des licences non désirées, où leur taux d’échec est important. Il faut associer l’éducation nationale pour réformer le bac technologique dans le cadre de ce continuum.

Vous avez parlé de maquis des formations privées, mais méfiez-vous, madame la ministre : dans le maquis, il existe parfois des îlots de résistance... Les officines privées bénéficient de la manne de l’apprentissage, dont le coût est énorme. Il pourrait y avoir le feu au maquis...

Vous avez annoncé un certain nombre de critères, c’est une très bonne chose. Un « éduscore » est nécessaire. Nous continuerons à suivre ce dossier avec vous

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