Le rapport de l’autorité de la concurrence confirme l’utilité de notre proposition de loi

Alors que le 19 juin dernier, le sénat avait l’occasion d’adopter une proposition de loi permettant d’engager la renationalisation des concessions d’autoroutes et d’en finir avec le racket opéré par les opérateurs, une majorité sénatoriale n’a pas souhaité aller au-delà du constat. Elle a donc refusé l’adoption de cette proposition de loi en repoussant à plupart tard les décisions.

Pourtant, encore récemment, le rapport de l’autorité de la concurrence déplore une rente caractérisée par un taux de rentabilité de 20 à 24 % au bénéfice des sociétés concessionnaires et à titre principal Vinci et Eiffage. Et ce alors même, que ces bénéfices devaient initialement financer la construction d’infrastructures de transports, notamment dans le cadre de la nécessaire transition écologique.

Les sénateurs du groupe CRC reposent alors la question : allons-nous attendre jusqu’en 2033, date de fin des concessions, pour remédier à cette situation que tout le monde déplore ? A fortiori si cette date est sans cesse repoussée par le ministère en charge de ces questions.

Alors que le pouvoir d’achat de nos concitoyens est en berne, nous ne pouvons accepter que perdure plus longtemps ce que l’autorité de la concurrence considère comme une « défaillance » de l’Etat c’est à dire l’absence de régulation du secteur, conduisant clairement à ce qu’aujourd’hui les usagers financent directement les dividendes des actionnaires des sociétés concessionnaires.

Les sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen appellent donc une nouvelle fois le gouvernement à s’engager dans la voie de la renationalisation des autoroutes, seul moyen pour en finir avec ce scandale d’état. Ils reposeront cette question et formuleront cette exigence, chaque fois que l’occasion se présentera.

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