Le maintien à domicile doit être possible pour tous les Français

La mission d’information sur la situation des personnels des services d’aides à domicile, crée à la demande de Dominique Watrin (CRC ; Pas-de-Calais) et co-présidée par Jean-Marie Vanlerenberghe (UDI ; Pas-de-Calais) vient de rendre son rapport.

S’il ne porte pas spécifiquement sur le problème de la prise en charge de la perte d’autonomie, qui sera traité dans la future loi d’adaptation de la société au vieillissement, il analyse les difficultés criantes rencontrées par les services d’aide à domicile et leurs salariés et soulève la problématique de la précarisation insupportable du métier d’aidant. Le groupe communiste républicain et citoyen se félicite de son adoption à l’unanimité et tient à souligner plusieurs de ces propositions :

 Aider les structures en fixant un tarif national de référence de l’Allocation Personnalisée d’autonomie (sur la base de l’étude nationale des coûts actuellement menée par la Direction Générale de la Cohésion Sociale) qui prendrait en compte les coûts supportés par les services et serait modulable selon les caractéristiques du département. Cet alignement des tarifs, supporté par l’Etat, améliorera les conditions de travail des personnels et rééquilibrera le financement actuel de l’APA entre les conseils généraux (70%) et l’Etat (30%).

 Renforcer l’attractivité du métier d’aidant à domicile grâce à des formations qualifiantes, à une meilleure prévention de la pénibilité et à des contrôles plus systématiques du respect de l’application de la législation du travail par les structures d’aide à domicile.

 Consolider le service public en substituant au double régime d’autorisation et d’agrément en un seul système d’autorisation rénové mais aussi en décloisonnant les prises en charge entre le secteur médico-social et sanitaire pour améliorer la cohérence des parcours de santé.

A l’heure où les services d’aide à domicile connaissent une crise sans précédent dont les usagers et les professionnels sont les premières victimes, il est urgent d’affirmer une fois pour toutes la place que souhaite donner notre société à ce secteur, pour que le maintien à domicile soit une réalité pour tous les Français, et non pour les plus aisés.

Retour en haut