Un premier signal pour le droit au logement qui mérite d’être amplifié

Aujourd’hui, le projet de loi ALUR a été adopté par le sénat.

Si les sénatrices et sénateurs du groupe CRC ont apporté leurs voix à ce projet de loi, ils en ont toutefois souligné les limites : ni remise en cause des lois de la précédente majorité, notamment la loi Boutin, ni réengagement financier de l’Etat. Il n’acte pas non plus de la volonté de faire baisser des loyers trop hauts, mais simplement de les contenir.

Pour autant, la force de conviction des sénatrices et sénateurs CRC a permis de bouger des lignes du débat et des avancées concrètes ont pu être obtenues.
Ainsi, certes de manière extrêmement symbolique, la trêve hivernale a été allongée. La ministre s’est engagée à revoir la garantie universelle des loyers pour lui donner un réel contenu. Nous demandons qu’elle aille plus loin dans les garanties qu’elle offre au locataire et surtout que son financement n’entraîne pas, à l’inverse des objectifs affichés, une hausse des loyers.

Sur le plan de la démocratie locale, le texte du sénat associe mieux les communes à l’élaboration des documents d’urbanisme au niveau intercommunal par l’instauration d’une faible minorité de blocage pour le transfert de la compétence.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC seront très attentifs au maintien de ces avancées lors du débat en seconde lecture à l’Assemblée nationale. Ils demandent par ailleurs, qu’à l’occasion de la navette, qui est aussi le temps d’adoption de la loi de finances, des signes forts soient envoyés à nos concitoyens. Ils demandent notamment l’abandon du gel des aides au logement et le rehaussement des aides à la pierre.

Ils considèrent, sur le fond, que la crise du logement n’a qu’une solution : un effort massif de construction, incompatible avec la volonté d’austérité choisie par le gouvernement.

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