Plus de médecins, oui, mais toujours aussi mal répartis

Samedi dernier (Samedi 26 Novembre), Xavier BERTRAND – Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé – annonçait devant le congrès du Syndicat des Médecins Libéraux, une hausse du numérus clausus, c’est-à-dire du nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine.

Cette mesure peut constituer une réponse face au défit démographique auquel est confrontée la profession. A l’horizon 2025, le nombre de médecins – toutes spécialités confondues – aura diminué de 10% si aucune mesure n’est prise.
Pour autant, elle n’apporte aucune réponse au défit géographique qui se traduit pour nos concitoeynnes et concitoyens par l’émergence de véritables déserts médicaux, c’est-à-dire de territoires dans lesquels l’accès à la médecine de premier recours est devenu quasi impossible. Situation qui résulte moins d’une pénurie médicale que d’une absence de régulation.

Alors que les mesures incitatives mises en place - et faisant toutes appellent au volontariat des médecins - ont fait preuve de leur inéfficacité, le Gouvernement se refuse toujours de prendre les mesures nécessaires pour garantir l’accès de toutes et tous aux médecins.

Le gouvernement sacrifie le droit d’accéder à la médecine, au nom du principe de liberté d’installation, propre aux professions libérales. Pourtant, la situation exige de prendre les mesures à la hauteur de la situation, telle que l’interdiction d’installation dans les zones surdenses ou encore le refus temporaire de conventionner les médecins de premier recours qui veulent exercer dans les zones où l’offre de soins est déjà plus que satisfaite. Des solutions que le Gouvernement refuse obstinément, préférant opter pour des solutions qui n’en sont pas

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