Le Sénat refuse la rigueur

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC ont voté en faveur de la motion tendant à opposer la question préalable, déposée par la commission des affaires sociales et présentée par Annie DAVID. En adoptant cette motion, la majorité de Gauche du Sénat a envoyé un signal fort au Gouvernement, lui signifiant qu’il refusait les mesures de rigueur qu’il comporte.

En effet, en première lecture, le sénat avait considérablement modifié le projet de loi de financement de la sécurité sociale, notamment en prévoyant l’ajout de 5 milliards d’euros de recettes.

Le gouvernement, soutenu en cela par les députés UMP, ont fait le choix de supprimer toutes les avancées obtenues au Sénat, préférant se priver de mesures de financement pérenne et reposant sur le principe d’une meilleure répartition des richesses au bénéfice de mesures insuffisantes, ne permettant pas de résorber le déficit qui sera tout de même de 15 milliards d’euros en 2012.

Mais surtout, ces mesures portent essentiellement sur les ménages et les salariés, à l’image du gel des prestations familiales, de l’accélération de la contre-réforme des retraites et de la hausse de la CSG.

Dominique WATRIN – Sénateur CRC du Pas-de-Calais, membre de la commission des affaires sociales – a présenté le PLFSS pour 2012 tel qu’issu des travaux de l’Assemblée en nouvelle lecture comme n’étant qu’un « colosse aux pieds d’argile. Suffisamment grand et puissant pour terrifier et frapper les plus faibles, mais trop fragile pour affronter les adversaires de taille que sont les boursicoteurs et les spéculateurs ».

Le groupe CRC se félicite de l’adoption de cette motion qui renvoie aux députés de la majorité présidentielle, la responsabilité d’engager un plan de rigueur sociale pouvant conduire à terme à une véritable recession et pour le moins à la poursuite de la politique d’affaiblissement de la sécurité sociale, tournant ainsi le dos au programme national de la résistance.

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