Deux mauvais coups en deux jours

Le groupe CRC-SPG dénonce l’adoption, en deux jours consécutifs (lundi 27 juin et aujourd’hui), par le gouvernement et sa majorité, de deux dispositions qui portent atteinte aux droits les plus fondamentaux des personnes en situation de handicap : le droit au travail et à l’accessibilité.

Hier, dans le cadre de l’examen de la proposition de loi relative à l’apprentissage, la majorité du Sénat, soutenue par Madame Nadine MORANO, a voté en faveur d’une disposition qui permet aux entreprises ayant recours à des groupements d’employeurs, de s’exonérer à bon compte de leur obligation d’embauche dès lors que le salarié temporairement mis à disposition présente un handicap.
Aujourd’hui, les mêmes parlementaires et Madame BACHELOT ont tout simplement décidé d’apporter des dérogations aux règles en matière d’accessibilité au bâti neuf prévues dans la loi du 11 février 2005.

Pour Isabelle PASQUET, sénatrice des Bouches-du-Rhône et chargée des questions de handicap pour le groupe CRC-SPG « en deux jours on accuse un recul de 6 ans en matière de handicap. Alors que la seconde conférence nationale du handicap a été marquée par la volonté de tous les acteurs d’avancer collectivement vers une société plus juste où chacun aura sa place, la droite succombe aux lobbies des entrepreneurs en bâtiment et aux patrons. La modification apportée hier aux conditions de calcul de l’obligation d’embauche nuira incontestablement aux personnes en situation de handicap. Quant aux dérogations en terme d’accessibilité c’est un renoncement à l’idée selon laquelle les espaces publics et privés doivent être adaptés pour que nous puissions tous vivre dans la cité ». Et de conclure « les parlementaires comme les élus locaux doivent prendre clairement position en faveur de l’accessibilité pour tous. Chaque fois que l’on rend un bâtiment accessible aux personnes en situation de handicap on le rend accessible à toutes et tous, aux parents avec leurs poussettes comme aux personnes âgées ».

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