Toutes ces manœuvres démontrent les desseins du gouvernement

Aujourd’hui, lors de l’examen du texte sur la Poste, les sénateurs du groupe UMP ont proposé un amendement permettant de créer un point de retrait des objets postaux dans les mairies des communes ne disposant pas de point contact.
Il s’agit d’une fausse bonne idée qui s’inscrit dans le contexte de désengagement de l’Etat et de la réforme des collectivités territoriales qui sera prochainement débattue au Sénat.

Encore une fois, les sénateurs de la majorité ont souhaité réduire les missions de service public à portion congrue. Que pourra-t-on faire dans ces points de retrait ? Qu’en est-il dans ce cadre de l’accessibilité bancaire ? Pourquoi serait-ce aux collectivités, déjà étranglées, de faire supporter à leurs contribuables le financement du service public ?

Fort heureusement, cet amendement a été rejeté, mais son dépôt montre bien que la droite parlementaire veut en finir avec le service public national de la Poste.

Durant les débats, le gouvernement a voulu faire croire que la mission d’aménagement du territoire, assumée par la Poste, sera assurée par une exonération de la taxe professionnelle dont bénéficie la Poste ; lorsque l’on connaît l’avenir que le gouvernement prépare à cette taxe, nous avons les plus profondes craintes sur la bonne exécution de cette mission fondamentale.
Toutes ces manœuvres démontrent les desseins du gouvernement pour La Poste en réduisant ses missions au minimum, en tarissant ses financements, pour permettre dans quelques années sa privatisation.

Nous restons déterminés à porter la parole des citoyens telle qu’elle s’est exprimée lors de la votation du 3 octobre dernier dans l’hémicycle pour faire échouer ce projet qui met à mal la cohésion sociale et territoriale, qui assène un coup fatal au plus grand service public de notre pays.

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