Encore une fois, les malades paieront

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG dénoncent l’amendement déposé par le Député UMP Yves BUR qui prolonge d’une journée le délai de carence au-delà duquel l’indemnité journalière est versée aux assurés sociaux en cas d’arrêt maladie.

Cet amendement, présenté comme une mesure de « responsabilisation des malades », viendrait s’ajouter, s’il était adopté, à la hausse du forfait hospitalier, aux franchises médicales, et à l’éventuelle fiscalisation des indemnités journalières versées en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle.
En réalité, sous couvert de responsabiliser les malades, la droite et le gouvernement entendent taxer ceux qui « ont le mauvais goût d’être malade ».
Encore une fois, l’UMP entend mettre à contribution les plus pauvres et les moins bien portants, oubliant que déjà plus de 30% de nos concitoyens, retardent certains soins quand ils n’y renoncent pas tout simplement.

Cette proposition est une véritable provocation, particulièrement de la part d’une majorité qui continue à exonérer les concitoyens les plus riches de cotisations sociales, en les intégrant dans le bouclier fiscal.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG, considèrent que cette nouvelle taxe sur la maladie est insupportable, et témoigne du refus absolu de la majorité UMP et du Gouvernement, d’assurer un financement pérenne et solidaire de notre protection sociale.
A l’opposé de cette logique comptable et de culpabilisation, ils déposeront au Sénat, à l’occasion de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, plusieurs amendements et feront la démonstration durant les débats, qu’un autre financement, plus solidaire, permettrait de dégager par an, 70 milliards pour la sécurité sociale.

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