Une loi de finances conforme à la feuille de route du Medef

La présentation du projet de loi de finances pour 2010, ce jour, a permis, une fois encore, de constater à quel point le Gouvernement Sarkozy Fillon ne fait, depuis 2007, que répondre aux vœux et aux désirs du patronat.

Alors que le chômage explose, que les licenciements succèdent aux licenciements, que la construction de logements est en panne, que les services publics sont bradés ou amputés, comme l’annonce la pseudo réforme de la Poste, que les besoins sociaux se font de plus en plus forts, que fait le pouvoir UMP ?

Il continue à tailler dans les effectifs publics, il crée une taxe carbone d’abord payée par les plus modestes, il invente de multiples taxes sous les motifs les plus divers et il serait prêt à rendre imposables les indemnités "accident de travail".

Dans le même temps, parce qu’il ne faut pas rester sans rien faire, après avoir dépensé 120 milliards pour venir au secours des banques et des grands groupes, la grande mesure fiscale du budget 2010 est la suppression de la taxe professionnelle, au nom du refrain usé qu’il faut défendre l’emploi et l’investissement dans les entreprises.

Si, depuis plus de vingt ans que la taxe professionnelle est régulièrement réduite, cela avait été positif pour l’emploi, nous n’aurions certainement pas dans notre pays 4 millions de chômeurs à temps complet, comme à temps partiel.

En fait, le pouvoir UMP ne fait que répondre, avec ce budget 2010, aux exigences du MEDEF qui, en dépit de l’état désastreux de comptes publics (140 milliards d’euros de déficit en 2009, 115 attendus en 2010), en réclame toujours plus !

Un tel budget, tournant le dos aux aspirations légitimes de la population, niant les besoins collectifs, sociaux et humains, ne peut qu’être combattu.

C’est ce que feront les sénateurs et sénatrices du groupe CRC SPG.

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