Le président de la République doit grâcier les jeunes manifestants anti-CPE

L’Elysée a annoncé hier que les « violences collectives » seraient exclues du traditionnel décret de grâce du 14 juillet.

La présidence de la République estime que « concernant les jeunes auteurs de violences dans le cadre du mouvement anti-CPE » il n’y a pas de dispositions particulières les concernant.

Cet acharnement du pouvoir à l’égard des jeunes manifestants qui, pour l’essentiel ont commis des actes bien peu répréhensibles et encore moins dangereux (jets de canettes ou propos déplacés) souligne l’esprit revanchard d’une droite battue sur son projet et qui ne peut même pas pardonner à sa jeunesse.

Cet acharnement est d’autant plus inacceptable qu’aucune suite, aucune avancée n’est à noter quant aux provocations et violences policières, qui ont émaillé le puissant et victorieux mouvement du printemps 2006.

Quelle est cette République qui tolère des dons exorbitants à des patrons voyous comme l’ancien président d’EADS, soupçonné de délit d’initié et qui empoche 7 millions d’euros au lendemain de sa mise à l’écart et qui n’efface pas des peines, parfois lourdes, infligées à des jeunes plein d’espoir, mobilisés pour leurs droits ?

Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen interpellent donc le Président de la République avec indignation devant la réaffirmation de cette triste réalité : il y a deux poids et deux mesures en France face à la justice.

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