Stop aux massacres : rouvrons la voie de la paix

Le 7 octobre 2023, le Hamas a déclenché une attaque terroriste d’une rare violence contre les villes israéliennes limitrophes de la bande de Gaza.

Des actes de terreur insoutenables, meurtres, mutilations et enlèvements de civils ont été perpétrés par le Hamas. Une condamnation sans ambiguïté s’impose. Le groupe CRCE-K exige la libération immédiate de tous les otages.
Une escalade meurtrière est enclenchée.

Suite à cette attaque, l’armée israélienne a riposté le 8 octobre en bombardant lourdement la bande de Gaza visant notamment des établissements de santé ainsi que des tours résidentielles. Enfin, le 9 octobre, le gouvernement israélien a annoncé la mise en place « d’un siège complet » de la bande de Gaza.
Nous adressons toute notre compassion aux victimes et à leur famille.

Notre groupe réprouve l’idée selon laquelle, en raison des attaques terroristes commises sur son sol, l’État israélien puisse user d’un recours à la force sans retenue. Nous souhaitons souligner que l’organisation d’un siège est illégale au regard du droit des conflits et que la qualification « d’animaux humains » faite par le ministre israélien est d’une extrême gravité.

Nous regrettons que le Président de la République n’use pas de l’influence de la France pour demander un cessez-le-feu immédiat.

La volonté de l’organisation islamiste du Hamas d’éradiquer Israël et la politique de colonisation et d’occupation des gouvernements israéliens successifs sont responsables de ce cercle vicieux d’effusion de sang et de haine.
La paix n’est pas un mot creux. Il s’agit d’un processus politique qui dans le cas d’espèce doit passer par l’arrêt de la colonisation et de la violence quotidienne subie par les civils palestiniens. Le peuple palestinien doit se voir reconnaitre ses droits politiques, économiques, sociaux et humains ainsi que son droit légitime (et prescrits par les résolutions internationales de l’ONU) à un État indépendant, démocratique et souverain, dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale, en paix avec son voisin, Israël. C’est ainsi et seulement que la sécurité d’Israël pourra être assurée.

Sur le plan national, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K demandent l’organisation immédiate d’un débat au Parlement dans le cadre de l’article 50-1 de la Constitution. Cela est nécessaire et urgent car le débat politique prend une tournure inquiétante sur fond de confusion et d’intolérance.

Oui, il faut débattre rapidement des initiatives que la France peut prendre pour la paix, ce que les populations civiles, israélienne comme palestinienne, attendent ardemment. C’est ce que notre groupe propose.

Paris, le 10 octobre 2023

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