10% d’augmentation de l’électricité : le prix de la libre concurrence !

Alors que le gouvernement s’était engagé à contenir la hausse du prix de l’électricité à 15% en 2023, il annonce aujourd’hui une nouvelle hausse de 10% au 1er août 2023, soit près de 160 euros de plus chaque année sur les factures des usagers bénéficiant du tarif réglementé de vente de l’électricité.

Alors même que les coûts de production de notre système électrique sont stables, cette énième augmentation porte à plus de 80% la hausse du prix de ce bien essentiel en près de 10 ans, ce qui portera la facture d’électricité à un peu plus de 1850 euros par an et par foyer en moyenne.

Cela n’est pas acceptable à l’heure où la majorité de nos concitoyens est touchée de plein fouet par une inflation dont on ne voit pas la fin et dont les causes sont plus que douteuses.

Cela est inacceptable à l’heure où la mission flash du Sénat sur la fraude à l’Arenh- (Accès régulé au nucléaire historique) - de Fabien Gay, Sénateur du groupe communiste citoyen républicain et écologiste - révèle une fraude de près d’1,6 milliard d’euros qui n’ont pas bénéficié aux consommateurs mais à des fournisseurs alternatifs peu scrupuleux.

Cette augmentation indue illustre encore une fois la volonté du gouvernement de casser le tarif réglementé de vente de l’électricité qui reflétait les coûts de production d’EDF. Il doit céder la place à des prix de marché irrationnels au nom de la concurrence libre et non faussée, répondant en cela au projet de la Commission européenne d’approfondissement de la libéralisation du marché de l’électricité, cela alors même que ce marché est dysfonctionnel par nature, ni lisible ni pilotable, selon la Cour des Comptes.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain citoyen et écologiste continueront à mener la bataille pour sortir l’électricité, et l’énergie dans son ensemble, des règles concurrentielles européennes, pour conforter le tarif réglementé dont la méthode de calcul doit être décorrélée des prix du marché et pour la fin de l’Arenh, mécanisme indu qui ne profite qu’à des tradeurs peu scrupuleux.

L’énergie doit redevenir un service public au service de la Nation.

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