Les membres du groupe CRCE ne participeront pas aux « monologues de Bercy »

Comme lors de la précédente séquence budgétaire, le gouvernement entend par les « dialogues de Bercy » réunir un membre de chaque groupe parlementaire pour tenter de faire accepter son projet de loi de finances.

Or, il s’avère que cette modalité de dialogue invisibilise les débats, au profit comme en 2022, de discussions sans lendemain, manquant à toute forme de transparence indispensable au débat démocratique.

Aucune réorientation des choix budgétaires précédents n’est à l’ordre du jour.

Les dialogues de Bercy s’apparentent en réalité aux « monologues de Bercy » tant la Première ministre, enjoignant chacun des ministères de présenter « à l’aveugle » 5% d’économies, envisage de réduire la dépense publique en pourcentage du PIB. C’est donc dans un cadre de retour de l’austérité que les échanges prévus s’établissent, sur fond de prévisions macro- économiques contestables.

A ce titre, aucune réunion informelle ne peut remplacer une planification budgétaire pluriannuelle, seule à même de fixer les orientations à moyen terme du gouvernement.

Les dialogues de Bercy feignent, une nouvelle fois, de créer un consensus fictif afin de légitimer le passage en force via le recours probable à un énième 49.3. Notre groupe porte une ambition de justice sociale et fiscale tout en s’attachant à restaurer des leviers d’investissement aux collectivités territoriales. Le désendettement de la nation, tant réclamé par le gouvernement, ne sera pas financé par de nouvelles recettes.

Les élus locaux sont dans le viseur de Bercy qui envisage de les astreindre à rembourser une partie de la dette de la seule responsabilité de l’État, dans un contexte où leurs dépenses contraintes explosent.

La non-participation des associations d’élus aux « assises des finances publiques », autre simulacre de co-construction budgétaire, constitue un argument supplémentaire légitimant de ne pas nous rendre au ministère de l’Économie et des Finances.

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