Haro sur les dépenses de santé de la Sécurité sociale !

Le gouvernement, par la voix de son ministre de l’Économie, a annoncé son intention de réduire les dépenses publiques en 2024, notamment celles de santé de la Sécurité sociale. Après avoir volé les deux meilleures années de retraite, le gouvernement s’attaque au périmètre de remboursement des dépenses de santé pour faire des économies sur le budget de l’Etat et masquer l’endettement des administrations centrales qui s’envole.

Le gouvernement envisage de s’attaquer aux remboursements de la Sécurité sociale en doublant la franchise sur les médicaments payée par les malades, en diminuant le taux de remboursement des soins dentaires et en réduisant les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie.

Réduire les remboursements, augmenter le reste à charge et mettre sous surveillance renforcée les arrêts maladie est injuste socialement car c’est s’attaquer aux plus fragiles de notre pays, les précaires, les malades, les salarié·es, pour lesquels le travail est épuisant.

La « responsabilisation financière des patient·es », prônée par Bruno Le Maire, est inefficace d’un point de vue sanitaire, car elle entraine des reports et des renoncements aux soins qui augmentent le risque d’aggravation des pathologies dont le coût financier est largement supérieur.

La réduction des remboursements de la Sécurité sociale va accélérer la privatisation de la prise en charge des soins et le recours à une complémentaire santé, dont les tarifs augmentent proportionnellement au désengagement de l’Assurance maladie.

Face aux choix du gouvernement, nous portons le projet d’une Sécurité sociale du 21ème siècle qui renoue avec ses trois principes fondateurs : un financement exclusif sur les cotisations sociales, une démocratie sociale avec le retour des élections des administratrices et administrateurs de la Sécurité sociale, et une mise au service de la transformation de la société et du progrès en garantissant une prise en charge à 100% des besoins.

Pour y parvenir, nous avons déposé le 20 juin 2022, une proposition de loi n°719 visant le remboursement intégral des dépenses de santé[1] par l’Assurance maladie avec le rétablissement des cotisations employeurs à la branche maladie (ex-CICE) pour un montant de 22 milliards d’euros.

Le gouvernement doit cesser ses mauvais choix et ses mauvais calculs !

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