Renationalisons totalement EDF et Engie

A l’heure où la précarité énergétique touche 12 millions de personnes qui ne peuvent pas répondre à leurs besoins fondamentaux, nous connaissons depuis septembre 2021 un emballement historique des prix de l’énergie.

Les factures des particuliers explosent et nous savons que le fameux bouclier, qui prévoit la limitation de la hausse du tarif réglementé à 4%, n’est qu’un paravent de papier face à une hausse prévue de près de 40% du prix de l’électricité.

De même, les collectivités locales en première ligne face à la pandémie de Covid-19, ne peuvent plus faire face à cette augmentation continue des prix de l’énergie et pourtant rien n’est prévu par le gouvernement.

Face à la hausse des tarifs, le gouvernement a décidé de ponctionner près de 8 milliards d’euros à EDF en relevant le volume d’Arenh à 120 TWh en 2022.
Cette décision vise à soutenir les fournisseurs alternatifs qui, dans leur grande majorité, ne produisent pas d’électricité mais entretiennent une forme de spéculation sur le marché de l’énergie.

Cette mesure courtermiste, fondée sur une concurrence anarchique, ne permettra pas d’endiguer durablement la crise pire, en fragilisant l’opérateur historique, le gouvernement risque de l’aggraver. En l’absence de contrôle du prix des fournisseurs alternatifs, les factures vont continuer de s’envoler tandis que les capacités d’investissement d’EDF dans de nouvelles unités de production vont être fortement réduites. Dans un contexte marqué par le spectre d’un projet HERCULE 2 et d’une nouvelle privatisation partielle d’EDF, cette décision est dangereuse.

Les sénatrices et les sénateurs du groupe CRCE soutiennent les salarié.es d’EDF en grève aujourd’hui et rappellent l’urgence d’abandonner les politiques de libéralisation destructrices de l’énergie, créatrices de pauvreté, et de redonner corps à un grand secteur public de l’énergie avec un retour à 100% public d’EDF et Engie.

Afin de garantir le pouvoir d’achat des ménages et des collectivités, il est impératif d’abaisser le taux de TVA réduit à 5,5 % sur les factures de gaz et d’électricité et de décorréler les tarifs réglementés de vente d’électricité des prix du marché comme le proposent les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste (CRCE) depuis de nombreuses années.

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