Le 9 janvier, on continue !

35ème jour de grève pour les cheminot.e.s et les agent.e.s de la RATP, début du deuxième mois de mobilisation pour les salarié.e.s de l’ensemble des secteurs professionnels, les raffineries, l’enseignement, la culture, EDF, le commerce et les services, Air France, le transport routier… Un soutien majoritaire de la population aux grévistes contre le projet de réformes des retraites…

Mais le gouvernement reste inflexible !

Pire, il accélère encore plus le calendrier de sa réforme puisqu’il a transmis, avant même les négociations avec les syndicats prévues mardi, le projet de loi au Conseil d’Etat et inscrit son texte à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale du 17 février. Cette attitude du gouvernement montre à quel point il méprise les millions de salarié.e.s mobilis.e.és contre son projet de réforme et la majorité des citoyen.ne.s qui les soutient.

L’enfumage du gouvernement avec ses « points de négociation »

Pour faire passer en force sa réforme de retraites par points malgré l’opposition des syndicats majoritaires, le gouvernement tente de cristalliser les négociations autour de l’âge pivot à 64 ans et du financement du régime des retraites. Or, il s’agit d’une stratégie d’évitement du débat sur le cœur du projet de réforme.

D’une part, la mise en œuvre du système de retraite par points entrainera mécaniquement une baisse générale des pensions de retraite avec comme corollaire, l’allongement de la durée de cotisation. En outre, ce système est la porte ouverte à la généralisation de la retraite par capitalisation. En effet, pour se garantir un niveau de pension correct, les salarié.e.s seront contraint.e.s d’épargner dans les fonds de pension, au risque de perdre leur épargne à la moindre crise financière comme cela a été le cas pour des millions de salarié.e.s américain.e.s en 2008 lors de la crise des subprimes.

D’autre part, l’argument selon lequel il y aurait un problème de financement du régime des retraites est fallacieux. En effet, la question du financement ne se pose pas selon les termes choisis par le gouvernement qui fait croire à la population que le régime est à court terme déficitaire. Faux ! Les réserves de l’ensemble des régimes de retraite actuels s’élèvent à 127 milliards d’euros. Par ailleurs, il suffirait de mettre un terme aux politiques menées par le gouvernement d’exonération de cotisations sociales, de casse de l’emploi, de gel des salaires et des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, pour retrouver les recettes.

Le retrait de ce projet de réforme néfaste pour l’ensemble des salarié.e.s reste l’objectif à atteindre. A ce titre, nous sommes signataires de la pétition retraites avec des personnalités politiques, syndicales, des artistes et chercheurs… qui a déjà recueilli plus de 150 000 signatures, dans laquelle nous exigeons le retrait du projet gouvernemental et défendons une réforme de progrès social, améliorant notre système de retraite par répartition hérité du Conseil National de la Résistance.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE continueront de s’opposer à cette réforme profondément injuste. Ils et elles seront présent.e.s aux côtés des salariés grévistes demain, jeudi 9 janvier, dans la rue pour exiger le retrait !

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