Un nouveau cadeau d’Emmanuel Macron à ses amis

Le 24 juillet, le producteur Dominique Boutonnat a été nommé par le Président de la République Président du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

Missionné par Françoise Nyssen pour travailler sur un rapport préfigurant une réforme du financement du cinéma, Dominique Boutonnat a plaidé pour un développement des financements privés et une dérégulation des SOFICA (SOciétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel) qui ont pourtant montré leurs limites. En réduisant le cinéma à sa dimension purement commerciale et mercantile, le nouveau président du CNC nie le caractère créatif du cinéma français et fait peser le risque d’un clientélisme sans limite.

En effet, en appréhendant uniquement le cinéma en termes de « rentabilité des actifs », c’est notamment tout le cinéma d’auteur qui est remis en cause.

C’est dans ce cadre que plus de 500 professionnels du cinéma ont rédigé le 12 juillet dernier une « Lettre au Président » pour contester cette nomination qui n’était à l’époque qu’une rumeur.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste rejoignent les préoccupations portées par cette lettre et ne peuvent que s’inquiéter d’une nomination qui sonne comme une remise en cause de la diversité créative du cinéma français.

Retour en haut