Nous n’avons pas voté ces mesures insuffisantes

Ce qui a marqué le projet de loi portant mesures d’urgence économiques et sociales c’est la volonté du gouvernement et de la majorité sénatoriale de droite d’empêcher le débat.

Les amendements du groupe CRCE visant en particulier à organiser le financement de ces dispositions par les plus riches et les entreprises, notamment les plus grandes d’entre elles ont été arbitrairement écartées.
Fut également déclaré irrecevable la proposition d’accorder la prime d’activité à l’ensemble des personnes éligibles à la prime d’activité, quels que soit les revenus du foyer fiscal, mesures de justice sociale en particulier pour les femmes.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE ont démontré que les dispositions du texte ne répondaient pas à la vaste mobilisation populaire en cours. Ce que l’on peut qualifier de « mesurettes » sont loin du compte, bien loin de pouvoir améliorer le quotidien de ceux qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois.
L’absence de hausse de salaires, rien sur le SMIC par exemple alors que le groupe CRCE propose une augmentation de 200 euros net par mois, l’absence de revalorisation des minima sociaux, l’absence de prime exceptionnelle pour les fonctionnaires, soulignent la vacuité de ce texte.

Mais le mouvement des gilets jaunes a ébranlé le pouvoir et le mur de l’argent, même s’il ne s’agit que de mesures de façade.

Le peu accordé permet cependant à ceux qui luttent de trouver la force de continuer.

Pour cette raison, oui, il est possible de faire bouger les choses, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE se sont abstenus dans une large majorité sur ce projet de loi en appelant à amplifier la mobilisation pour la justice sociale et fiscale.

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