Le cap est maintenu, celui des inégalités sociales et de l’injustice fiscale

Edouard Philippe a admis ce matin qu’un cap pourrait être aménagé en fonction des réactions populaires.

Derrière cet affichage d’une volonté d’apaisement, la réalité est tout autre. Le cap est maintenu, celui des inégalités sociales et de l’injustice fiscale qui ont levé la colère du peuple.

En effet, la suspension ou le report de hausse de taxes sur les carburants pour six mois ou des tarifs du gaz et de l’électricité pour cet hiver ne s’attaque en rien à la pauvreté croissante, aux fins de mois difficiles qui gagnent une large majorité de notre population, du sans-emploi, du pensionné aux salariés ou petits entrepreneurs, commerçants ou encore, agriculteurs aux revenus modestes.

Edouard Philippe est resté silencieux sur le pouvoir d’achat. Il n’a pas prononcé le mot salaire, et n’a rien répondu aux retraités.

Aucune réponse donc en matière d’amélioration de la vie quotidienne, au mieux un statu quo qui n’en est pas un du fait du poids de l’endettement de tous ceux dont les comptes sont vides dès le 1er ou le 15 du mois.

Le Premier Ministre a évacué la question du SMIC qui ne bénéficiera, comme il l’a indiqué il y a quelques jours, d’aucun coup de pouce.

Il menace même les « Gilets jaunes » et tous ceux qui luttent pour le progrès social, d’une baisse de la dépense publique et donc du service public comme conséquence du renoncement possible à certaines taxes

Il a donc tu cette question clé d’un nouveau partage des richesses, de la justice fiscale, et évité ce constat qui n’est pas la question de trop d’impôts mais de qui les paie, qui est en cause. Le président des riches protégera donc les siens, quitte à plonger le pays dans une très grave crise.

L’intervention du Premier Ministre s’apparente à une manœuvre en recul qu’il assume pour protéger un Emmanuel Macron muet, en sachant très bien, et c’est irresponsable, que la mobilisation ne faiblira pas tant le fossé est grand avec les exigences populaires.

Oui, il faut ramener la paix et la sérénité dans notre pays.

Emmanuel Macron doit donc prendre la mesure de l’immense rejet que sa politique suscite dans le pays et répondre réellement à l’attente. Seuls une augmentation conséquente du SMIC, de 200 euros nets par mois, le rétablissement de l’ISF et l’engagement d’une réflexion sur la démocratisation de nos institutions permettront d’enclencher le retour au calme.

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