Un nouvel acte de mépris à l’égard des personnes en situation de handicap

Discutée en séance publique notre proposition de loi visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l’AAH, n’a pas été adoptée. Pourtant, elle permettait de mettre fin à une injustice. En effet, cette allocation est actuellement calculée en prenant en compte les revenus du conjoint.e, mesure injuste qui nie l’individualité du handicap et place ses bénéficiaires dans une situation de dépendance vis-à-vis de leur conjoint.e.

Si la plupart des groupes ont approuvé la nécessité de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap, peu d’entre eux se sont montrés prêts à agir concrètement. Ainsi, seul le PS a voté en faveur de notre proposition de loi, tandis que les autres groupes se sont abstenus (UDI, RDSE, Indépendants) ou ont voté contre (LR et LREM).

L’argument principal invoqué pour justifier de ne pas voter en faveur de notre proposition de loi est hypocrite : une refonte complète du système d’aides sociales serait nécessaire !

Quant à la Ministre, elle justifie son refus de soutenir notre proposition de loi en affirmant que le Gouvernement a fait de la question du handicap une priorité. Elle met en avant la revalorisation de l’AAH au 1er novembre mais oublie de préciser l’abaissement des plafonds pour en être bénéficiaire. Elle fait silence sur la suppression du complément de ressources, la baisse du quota d’appartements adaptés dans les constructions neuves, la suppression de l’aide au transport pour les enfants et adultes handicapés, etc... Sans compter la hausse de la CSG ou encore la désindexation de nombreuses prestations sociales qui concernent l’ensemble de la population. Autant de mesures qui s’attaquent au pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap, les plongeant dans des difficultés financières supplémentaires.

Elles apprécieront une nouvelle fois le mépris du Gouvernement à leur égard et les vaines promesses de la majorité sénatoriale en lieu et place d’actes concrets.

Pour notre part, nous poursuivrons le combat auprès des associations d’aide aux personnes en situation de handicap, notamment en présentant des amendements lors de l’examen du budget de l’Etat et celui de la Sécurité Sociale.

Rien ni personne ne nous fera renoncer !

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