La France ne doit pas dérouler un tapis rouge à Netanyahou

L’inauguration à Paris de la saison France-Israël le 5 juin va voir Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou réunis à Paris. Selon le programme officiel, la question des territoires palestiniens sera « évoquée », la priorité de la rencontre étant le devenir de l’Accord de Paris sur le nucléaire iranien.

Une nouvelle fois, la France se montre extrêmement faible vis-à-vis du gouvernement israélien, largement condamné pour ses atteintes au droit international. Car s’il faut saluer l’annulation de dernière minute de la visite d’Édouard Philippe à l’inauguration à Tel-Aviv de la saison Israël-France, il est regrettable que le gouvernement ait préféré cacher derrière des « problèmes intérieurs » sa gêne de venir à une manifestation où se trouve une exposition sur les lignes de fortification en France et en Israël.

Il aurait en effet été problématique que la France participe à la valorisation d’une barrière de séparation rattachant en toute illégalité des pans de terres palestiniennes à l’État hébreu et condamnée par l’ONU et la Cour internationale de justice.

La venue de Benyamin Netanyahou et l’absence de paroles fortes contre Tel-Aviv condamnent une nouvelle fois la France à l’attentisme. Aujourd’hui, Paris et Washington semblent être les deux dernières puissances à ne pas condamner fermement les exactions du gouvernement de droite-extrême israélien.

Les membres du groupe CRCE appellent la France à annuler la saison France-Israël.

Ils invitent par ailleurs le gouvernement à prendre toutes les mesures et sanctions, notamment économiques, pour contraindre Tel-Aviv à respecter le droit international, comme l’a fait Paris, trop tardivement, dans les années 1980 contre le régime d’apartheid sud-africain.

Retour en haut