L’austérité menace l’avenir du service public de l’audiovisuel

Le budget pour 2018 de France Télévisions connaît une baisse de 48 millions d’euros. Cette coupe drastique est une rupture des engagements pris dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens et menace l’avenir de l’audiovisuel public.

Cette réduction brutale n’est pas un acte ponctuel. Le document de travail du comité Action Publique 2022 révélé dans la presse le 13 novembre, malgré les dénégations de la ministre, montre qu’il s’agit bien d’imposer dans la durée l’austérité à tout l’audiovisuel public. Des chaînes comme France Ô et France 4, des pans de l’information, des offres de programmes sont menacés et tout l’avenir de l’audiovisuel public est en question.

Au moment où l’offensive des plateformes nord-américaines type Netflix impose de repenser une stratégie publique audacieuse pour défendre la création française et la diversité de l’information, le repli choisi pour l’audiovisuel public aurait des effets catastrophiques pour tout l’audiovisuel français.

Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, vient de proposer l’organisation d’états généraux de l’audiovisuel. Ce débat doit être engagé sans tarder en plaçant l’ambition de service public au cœur de ce processus.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste voteront contre le budget de l’audiovisuel public qui ne correspond en rien aux enjeux.

Retour en haut