La France en reste malheureusement au stade des bonnes intentions

Le 26 février dernier, cent cinquante-quatre parlementaires de droite comme de gauche ont demandé officiellement à François Hollande que la France reconnaisse l’Etat de Palestine. Ce courrier s’inscrivait tout à la fois dans les déclarations de la diplomatie française rappelant son attachement à la solution de paix à deux Etats légitimes, dans un contexte de regain de tensions entre les deux pays et le vote par le Sénat et l’Assemblée nationale d’une résolution en décembre 2014 invitant le Gouvernement français à reconnaître l’Etat palestinien.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste, Républicain et Citoyen, signataires de ce courrier, ne peuvent que regretter la fin de non-recevoir apportée par le Président de la République François Hollande reportant encore à plus tard à la reconnaissance de l’Etat de Palestine.

A l’heure où la situation internationale est de plus en plus tendue, entre d’une part un regain de la politique agressive de colonisation d’Israël et la désignation à la tête du Hamas de Yehiya Sinwar, et d’autre part l’élection de Donald Trump dont les premières annonces constituent un recul grave de la diplomatie américaine, la mobilisation active des acteurs de la Paix est vitale.

La France doit prendre toute sa place dans ce processus, et si les deux sommets de Paris ainsi que le vote des deux résolutions de l’ONU des 29 novembre 2012 et 23 décembre 2016 vont dans le bon sens, ces initiatives n’en restent pas moins symboliques.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC regrettent que la France ne s’affirme pas plus fermement en moteur de la Paix.

Ils réitèrent par ailleurs leur souhait de voir officielle la reconnaissance d’un Etat palestinien. C’est une condition sine qua none à ce coexistent enfin deux Etats, seule condition pour une paix juste et durable entre les deux peuples.

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