Stop au racket !

Rendez-vous le 14 octobre à 7 heures au péage Chamant-Senlis (Oise) ; le lundi 17 à 9 heures au péage d’Incarville (Seine-Maritime) ; le vendredi 28 en début d’après-midi au péage de Beaumont ((Grand-Est). D’autres initiatives sont prévues en Essonne et en Isère.

Les usagers des autoroutes ne sont pas là pour satisfaire les appétits financiers du CAC 40 ! En 2005, les concessions d’autoroutes ont été totalement privatisées par un gouvernement de droite pour financer, déjà, le remboursement de la dette publique. Ce sont les groupes Eiffage, Vinci et consorts, qui ont racheté ces concessions.

Depuis, les péages n’ont cessé d’augmenter. Sur 100 euros de péages versés, ce sont entre 20 et 24 euros qui vont directement dans les poches des actionnaires. Et le gouvernement voudrait encore que les concessions soient prolongées !

Un nouveau plan autoroutier a été annoncé il y a quelques jours. Un milliard d’investissement est prévu, financé par les usagers et les collectivités territoriales ! Les actionnaires ne mettront pas la main à la poche !
La Cour des Comptes et l’autorité de la concurrence n’ont de cesse de déplorer ces choix de concessions autoroutières comme nous le faisons depuis de nombreuses années. Nous avons déposé à l’Assemblée nationale et au Sénat, dès 2014, une proposition de loi demandant la renationalisation des concessions d’autoroutes.

Le gouvernement s’oppose toujours à cette proposition de loi et la droite, bien entendu, ne veut pas en entendre parler. Pourquoi ces refus ? Au nom de l’austérité, bien sûr, et de la dette. Certes, il faudrait dans un premier temps financer ce rachat, mais cet investissement, selon plusieurs études, serait vite rentabilisé.

Vaut-il mieux que l’argent des péages aille dans les portefeuilles des actionnaires ou serve à financer la transition écologique, pour améliorer les transports pour tous ? Pour nous, c’est clair l’urgence écologique et sociale impose d’autres choix. Plutôt que de donner, depuis 2012, 60 milliards de CICE pour satisfaire les exigences du Medef, le gouvernement doit investir pour les autoroutes et le développement de notre pays.

Pour en finir avec ce grand détournement d’argent public, nous proposons que les autoroutes, dont la construction a été financée en grande partie par les contribuables, reviennent à l’État et donc au peuple.

Une telle solution permettrait également de faire baisser des péages honteusement élevés. Tellement élevés qu’ils ont permis depuis la privatisation de réaliser plus de 20 milliards de dividendes pour ces sociétés. Alors que l’on demande tous les sacrifices aux ménages, pour récupérer trois sous, il est temps que la finance paye son tribut, elle en a les moyens !

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