Suivre le chemin de l’austérité ouvre un boulevard à la droite

Le projet de loi de finances pour 2017, présenté par Michel Sapin et Christian Eckert, au nom du Gouvernement, persiste, de manière regrettable, dans la logique qui imprime la politique budgétaire du quinquennat de François Hollande.

Restriction de la dépense publique, nouvelle suppression de près de 3 000 emplois dans la plupart des ministères, absence d’une réforme fiscale juste, ponctions sur les ressources des collectivités locales, obstination à réduire les déficits sans investissements pour l’avenir, telles sont les grandes lignes d’un budget 2017 encore marqué par des cadeaux fiscaux sans contrepartie !

Ainsi, alors qu’un rapport parlementaire prouve l’inefficacité de la mesure pour l’emploi et l’investissement, le Gouvernement entend encore accroître le CICE, coûteux dispositif destiné à dépasser les 20 Mds d’euros dès 2018 et favorise encore les investissements destructeurs d’emplois.

De même, il enclenche un dispositif de réduction du taux de l’impôt sur les sociétés à 28 % qui va faire de la France, où les niches, cadeaux et abattements divers minent déjà le produit de cet impôt, un véritable paradis fiscal pour capitalistes !

La ristourne de 200 euros prévue pour 5 millions de contribuables modestes et moyens constitue dans ce cadre une mesure démagogique à visée électorale immédiate, d’autant que la TVA ponctionne lourdement le pouvoir d’achat des ménages et que la fiscalité locale est en hausse sensible dès cet automne !

Suivre ainsi le chemin de l’austérité offre ainsi à la droite revancharde et de plus en plus débridée à l’approche des élections du printemps 2017 un boulevard pour la conquête du pouvoir, les mesures de progrès social et de réponse aux besoins sociaux pourtant criants ayant été laissées en route par Hollande et Valls.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC entendent, dès maintenant, contribuer à tracer une autre voie, faite de justice fiscale et de progrès social, pour sortir de la terrible impasse où ce budget enferme notre pays.

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