La liberté d’expression est-elle respectée en l’occurrence ?

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC n’ont pas participé au vote sur la délibération soumise aujourd’hui au Sénat requérant l’engagement de poursuites pour diffamation à raison d’écrits contenus dans l’ouvrage intitulé « Le Sénat : un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes ».

Deux éléments de réflexion ont motivé cette attitude.

D’une part, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC se sont étonnés et inquiétés du principe même de la saisine de la justice par une institution de la République à l’encontre d’un ouvrage et de son auteur. La liberté d’expression est-elle respectée en l’occurrence ?

D’autre part, ils ont estimé que ce livre alimentait de manière provocatrice la thèse du « tous pourris » et de l’antiparlementarisme, jeu dangereux dans le contexte actuel, français et européen, de montée de l’extrême-droite.

Ces deux raisons ont amené les sénatrices et sénateurs du groupe CRC à ne pas participer à un vote qui pour eux n’avait pas lieu d’être.

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