Loi Travail : reprenons la parole !

Un appel des sénateurs du groupe Communiste, Républicain et Citoyen.

Le 13 juin, après le passage en force à l’Assemblée nationale, débute au Sénat la discussion en séance publique du projet de loi Travail.

Un mouvement d’une longévité rare, d’une diversité inédite, rassembleur, exige depuis trois mois le retrait de ce texte pour permettre l’élaboration d’une réforme du Code du travail en faveur des salarié-e-s, pour développer l’emploi, pour sécuriser les parcours professionnels.

Les millions de personnes en mouvement s’adressent au pouvoir, à François Hollande, pour exiger le renoncement à une politique libérale contraire aux valeurs de progrès.
Le débat au Sénat, assemblée où le 49-3 ne peut être utilisé, doit être l’occasion de démonter point par point l’édifice conservateur qu’est la loi Travail.

Il doit être l’occasion de promouvoir une alternative à la soumission aux desiderata du patronat et du marché. Le Code du travail est une longue construction issue des luttes des salariés depuis le XIXe siècle. Cette alternative, c’est celle de nouveaux rapports de travail favorisant l’épanouissement et l’émancipation des salarié-e-s.

VOUS, millions d’actrices et d’acteurs de la mobilisation, êtes appelés à porter avec nous la contestation de la loi Travail dans l’hémicycle.

NOUS vous appelons à nous faire parvenir vos propositions, vos expériences, votre vécu dans l’entreprise ou dans la lutte.

Nous appelons les jeunes, lycéens et étudiants à investir le Sénat par le récit de leur inquiétude, de leur angoisse des lendemains qui déchantent, par le récit de leurs exigences d’un monde du travail plus juste et plus humain.

Nous vous appelons, dans la pluralité de vos opinions et points de vue, à nourrir le débat. À vos plumes, à vos claviers, à vos smartphones !

Adressez-nous ces nouveaux cahiers de doléances, ces cahiers d’exigences.

ENSEMBLE, tous ensemble, nous obtiendrons le retrait de cette loi du passé.

Sans opposition déclarée de votre part, nous nous permettrons de reprendre vos contributions, dans l’hémicycle et sur internet, pour faire entendre vos revendications, en prenant soin, bien entendu, de les rendre anonymes.

Retour en haut