La déchéance sociale du gouvernement

Alors que les négociations entre syndicats et patronat débutent le 22 février, un rapport remis à la ministre du Travail propose de réduire la dette de l’Assurance chômage en réduisant la durée d’indemnisation et en introduisant la dégressivité des allocations chômage. La baisse pourrait aller jusqu’à 2 600 euros par an pour près de 400 000 allocataires.

Mise en œuvre entre 1992 et 2001, la dégressivité des allocations a pourtant démontré son inefficacité pour les demandeurs d’emploi à retrouver du travail. Cette nouvelle concession au patronat est un aveu supplémentaire de faiblesse du gouvernement qui choisit l’austérité pour ne pas s’attaquer aux immenses profits financiers annoncés chaque jour.

Faute de réussir à lutter efficacement contre le chômage, le gouvernement préfère accroître la précarité des plus fragiles. Le retour à l’équilibre de l’Assurance chômage est pourtant envisageable si on décidait d’augmenter la cotisation patronale, et de relancer l’emploi pour réduire le nombre de chômeurs.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC s’opposent à la dégressivité des allocations chômage et la réduction de la période d’indemnisation qui transfèreront demain les allocataires vers les dispositifs départementaux d’aides sociales comme le RSA, actuellement en crise.

Retour en haut