Un processus néfaste de fusion / privatisation / rationalisation

A la fin de l’examen du projet de loi de modernisation du système de santé, le groupe CRC, par la voix de Laurence Cohen, a dénoncé les mesures qui renforcent la loi HPST, par la création des groupements hospitaliers de territoire et le renforcement des pouvoirs des ARS.

C’est une loi qui veut adapter l’offre de soins non pas aux besoins, mais à une volonté de maîtrise des dépenses, ce qu’a encore aggravé la majorité de droite au Sénat.

Nous sommes donc dans un processus de fusion/privatisation/rationalisation que nous ne pouvons accepter.

Les quelques mesures positives (ouverture de salle de consommation à moindre risque, suppression du délai de réflexion pour l’IVG, reconnaissance des centres de santé dans le parcours de soins, tiers payant généralisé, effort de transparence quant aux liens d’intérêt…) sont loin de suffire pour transformer cette loi composée d’une mosaïque de mesures diverses en une vraie loi-cadre de santé publique.

L’heure est à l’arrêt des suppressions d’activités, des fermetures de services de santé, à l’attribution de moyens spécifiques aux missions des centres de santé (tiers payant, prévention et actions sociales). L’heure est au remboursement par la sécurité sociale des soins prescrits (y compris lunetterie, soins bucco-dentaires, prothèses auditives) à 80 % tout de suite et à 100 % pour les jeunes.

Ces propositions, véritables marqueurs de choix de gauche, que nous avons portées tout au long de l’examen de cette loi font cruellement défaut, ce qui nous a conduits à rejeter cette loi. Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC continueront à défendre la nécessité d’élaborer une grande loi de santé PUBLIQUE, aux côtés des personnels de santé et des patients.

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