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Les usagers sont d’abord victimes d’une politique de casse et certainement pas du droit de grève !

Droit de grève dans le secteur aérien -

9 février 2012
Les usagers sont d’abord victimes d’une politique de casse et certainement pas du droit de grève !
Les usagers sont d’abord victimes d’une politique de casse et certainement pas du droit de grève !

C’est par une proposition de loi déposée par les députés du groupe UMP, afin de contourner l’obligation légale de consultation des partenaires sociaux, que votre majorité et vous-même, attaquez le droit de grève dans le secteur aérien. Nul doute qu’après les salariés de l’aérien en lutte en décembre, vous vous attaquerez demain à l’ensemble des salariés.

Si cette proposition satisfait pleinement le MEDEF, elle bafoue notre Constitution. Avec une simple proposition de loi, d’affichage, à la veille de l’élection présidentielle, vous remettez frontalement en cause le principe constitutionnel du droit de grève établit par l’alinéa 7 du préambule de la Constitution de 1946, constamment réaffirmé par les jurisprudences des cours de cassation, du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel.

N’en déplaise à Monsieur SARKOZY et à Madame PARISOT, le droit de grève n’est pas un privilège. C’est l’un des piliers de notre République et de notre démocratie. Ce droit acquis de hautes luttes par les salariés a permis la construction de notre modèle social dont parfois vous osez vous revendiquer.

Avec cette mesure, vous continuez à opposer nos concitoyens entre eux. Il n’y a pas d’un côté ceux qui devraient avoir un droit garanti de partir en vacances et d’en revenir et les salariés en lutte pour défendre leurs droits. Les salariés qui se mobilisent pour leurs conditions de travail, pour des rémunérations décentes et pour le maintien de l’emploi, se mobilisent en réalité dans l’intérêt de tous les salariés. Contrairement à l’idée que vous véhiculez, comme le rappelait Jean-Luc Mélenchon, les salariés n’abusent pas du droit de grève. C’est leur seule défense face au mépris des employeurs. Et soyez certains que les salariés préfèrent toujours un bon accord à un mauvais conflit. Une grève, qui coûte cher aux salariés, ce n’est jamais une partie de plaisir.

Contrairement à ce que vous laissez entendre, ils ne sont pas responsables des difficultés économiques d’Air France. Elles signent l’échec de vos politiques continues de déréglementation, laissant le secteur aérien aux profits des seuls actionnaires.

La réalité est que les usagers des RER, trains, métros et de l’avion, sont victimes d’une politique de casse du service public et certainement pas du droit de grève qui, rappelons-le, pour les transports parisiens, ne concernent que 2% des difficultés de services.

Monsieur le Ministre, cessez les provocations destinées à satisfaire la frange la plus droitière de votre électorat et retirez cette proposition de loi de l’ordre du jour. Ce retrait doit être un préalable à des véritables négociations avec les organisations syndicales sur leurs conditions de travail et les salaires.

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