dossier Covid-19 : les politiques libérales en accusation

Peut-on lutter efficacement contre la pandémie de covid-19 avec des méthodes fidèles aux dogmes libéraux, alors que ceux-ci ont précisément conduit à méconnaître la crise puis à l’aggraver, notamment en affaiblissant la recherche et le service public hospitalier ? Pour le gouvernement, la réponse est oui, comme en témoignent sa gestion de la crise et plus particulièrement les dispositions de la loi de finances rectificative et les mesures de l’état d’urgence sanitaire, entré lui en vigueur le 24 mars, qu’il a fait adopter par le Parlement. Pour les membres du groupe CRCE, la réponse est en revanche négative. Ils se sont donc abstenus lors du vote de cette loi de finances rectificative et se sont prononcés contre les mesures d’urgence proposées par Emmanuel Macron : pleins pouvoirs au gouvernement pendant deux mois, sans contrôle ou presque ni vote du Parlement ; dérogations injustifiées au droit du travail en matière de congés, de repos hebdomadaires et dominicaux ; mais refus de mettre à contribution les ménages les plus riches et les actionnaires.

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Les communiqués de presse

Retrouvez ici l’ensemble des communiqués de presse publiés par les élus du groupe CRC.

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Quelques avancées mais beaucoup d’incertitudes

Plan de relance de la culture -

Par / 6 mai 2020

Deux mois après le début du confinement et à l’orée de sa fin, Emmanuel Macron a enfin dévoilé son plan de relance de la culture. Ainsi, après avoir reçu douze artistes, mais aucunes organisations syndicales ou collectifs d’intermittents, plusieurs annonces ont été faites.

S’il faut saluer la décision, urgente et nécessaire, de reconduire les droits des intermittents du spectacle jusqu’en août 2021 pour répondre à la disparition de l’activité depuis mars et pour encore plusieurs mois, trop d’incertitudes demeurent.

Alors que les professionnels de la Culture attendaient des mesures fortes pour maintenir les structures à flot, le Président de la République les a appelés à, elles-mêmes, trouver les solutions à la crise. Ces dernières ne pourront pas émerger sans un appui budgétaire et logistique réel de l’État, alors même que les mesures annoncées sont bien en deçà des besoins et des moyens mis en œuvre dans d’autres secteurs. On peut dès lors s’interroger sur la place consacrée à la Culture dans les politiques publiques d’État, pour un secteur d’activité représentant pourtant plus de 3% du PIB.

Il en va ainsi de la demande faite aux intermittents d’occuper le temps scolaire d’ici juillet alors que ces prestations ne sont pas prises en compte par Pôle Emploi dans la définition des droits. Idem pour les musées, les librairies et les galeries d’art qui devront rouvrir tout en respectant des mesures sanitaires difficilement applicables.

Enfin, si l’appel d’Emmanuel Macron à diversifier les méthodes de diffusion de la Culture, notamment par Internet, est une piste intéressante, cela implique des moyens financiers de sécurisation des flux et de reversement des droits inassumables pour des structures en crise. A ce titre, un accompagnement fort de l’État, pour l’instant absent, doit être mis en œuvre.

Emmanuel Macron a donné rendez-vous aux artistes et techniciens dans les prochaines semaines pour affiner de manière concrète ce plan de relance. Deux mois après l’arrêt total des activités, il était temps.

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