dossier Patrimoine national, la SNCF n’est pas à vendre

Servir la finance ou l’intérêt général ? Pour les libéraux du gouvernement comme de la Commission européenne, le transport ferroviaire se résume à une activité marchande, qui doit enfin être soumise à la logique impérieuse du profit, quitte à en finir avec sa mission historique de service public. C’est le sens profond de la réforme de la SNCF engagée par Emmanuel Macron et sa majorité. Une réforme qui prépare de fait le démantèlement et la privatisation de l’opérateur historique. Selon nous, le train relève au contraire de l’intérêt général. Il nécessite un système d’exploitation modernisé, unifié, public, sur un réseau unique, pour garantir une offre cohérente et performante, ainsi qu’une péréquation à l’échelle nationale.

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Les communiqués de presse

Retrouvez ici l’ensemble des communiqués de presse publiés par les élus du groupe CRC.

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Avec le soutien de la droite et des centristes, le Président des riches livre le service public ferroviaire à la logique marchande

Nouveau pacte ferroviaire -

Par / 5 juin 2018

Aujourd’hui, la droite sénatoriale et les partisans de la majorité présidentielle ont adopté le projet de loi pour un « nouveau pacte ferroviaire ».

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE ont voté contre ce projet de loi qui livre au privé ce secteur d’intérêt général, structurant pour l’aménagement du territoire et ouvre la voie à la privatisation future de l’opérateur historique.

Ce texte porte le risque de la création de nouveaux déserts ferroviaires en subordonnant le droit à la mobilité à la rentabilité financière pour les opérateurs.

Éliane Assassi, au nom du groupe CRCE, dans son intervention a dénoncé l’accord entre le gouvernement, la majorité d’En Marche et la majorité du sénat pour transformer la SNCF en une myriade de sociétés anonymes, opérer la casse du statut de cheminot et procéder à l’ouverture à la concurrence.

Elle a regretté que ce gouvernement agisse par dogmatisme alors que toutes les expériences de libéralisation du rail, au sein de l’Union européenne, ont été un fiasco aboutissant à une dégradation du service et des conditions de travail, à une hausse de tarifs.

Elle a dénoncé un projet technocratique, déconnecté du quotidien de nos concitoyens pour qui la galère des transports n’est pas liée à la structure du marché, mais bien plus aux désengagements de l’État et au sous-investissement dans les réseaux.

Elle a rappelé que le gouvernement aurait pu faire autrement et se saisir du règlement OSP pour préserver le modèle français qui permet une péréquation au niveau national et entre les différentes activités au sein de l’opérateur public, ainsi qu’un haut niveau de sécurité notamment du fait de la compétence des agents.

Au final, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE ont estimé que cette réforme était avant tout idéologique. Le « Président des riches » et son gouvernement ont décidé de s’attaquer aux citoyens, et notamment les plus fragiles, et aux salariés ! Après les APL cet hiver, les « pseudo privilèges » des cheminots aujourd’hui, viendront demain les aides sociales et les retraites. La réforme de la SNCF est un symbole, un repère social que le gouvernement et le Président veulent faire sauter.

Les sénatrices et sénateurs du groupe continuent donc de demander le retrait de ce texte. Ils ont réitéré leur volonté d’une réforme ambitieuse pour construire le service public ferroviaire du XXIe siècle, écologiquement responsable et répondant aux besoins de la nation. Ils ont appelé le gouvernement à faire cesser le conflit en engageant une véritable négociation avec tous les partenaires sociaux.

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