En cette année 2014, 70ème anniversaire de la libération de la France, cette commémoration, rendez-vous incontournable du devoir de mémoire qui figure dans le calendrier officiel des commémorations du souvenir, rend hommage aux 20 fusillés du 18 juin 1944, sur les lieux même de cette exécution. L’énoncé de leur nom, par les enfants de la commune, leur a redonné vie pour quelques instants…
Tragédie qui nous renvoie dans les souvenirs historiques de notre pays.
Souvenons-nous, il y a 70 ans, l’année libératrice de 1944… Beaucoup ici aujourd’hui n’ont pas connu ni cette année 1944 ni les horreurs de cette guerre, mais nous avons le devoir collectif de nous souvenir de ces évènements, pour qu’ils ne réapparaissent jamais…
Car oui, notre passé doit nous éclairer, même si bien sûr il ne peut pas être notre seule lanterne, il doit néanmoins éclairer notre chemin…
1944, donc, libération de la France, par les troupes alliées, les soldats français et la résistance.
Pourtant, en 1940, les dirigeants de notre pays choisirent de trahir la France. Ils choisirent la capitulation, laissant s’installer l’occupation allemande au service du fascisme hitlérien plutôt que de continuer le combat ; la population se retrouva soumise, en prise avec la collaboration, la répression… Désemparés, ces femmes et ces hommes vivaient dans l’incertitude de l’avenir, subissaient la dictature et toutes ses conséquences sur leur condition de vie, de privations dans tous les domaines…
Malgré ce gouvernement capitulard, des femmes et des hommes d’horizons différents, de diverses conceptions politiques, syndicales, religieuses, ont eu le courage de continuer à défendre l’indépendance de notre pays, portés par des valeurs de liberté, de fraternité et de solidarité. Refusant de se soumettre à la dictature fasciste, ils ont décidé de s’engager dans la résistance, pour combattre de l’intérieur l’envahisseur allemand ; en s’exposant bien sûr eux-mêmes. Pour contrer ces combattants de l’intérieur, l’occupant décida de féroces répressions, arrêtant arbitrairement des civils et les enfermant avec les résistants ; c’est ainsi que la barbarie nazie a fait un nombre exorbitant de victimes civiles… fusillées pour beaucoup d’entre elles aux côtés de résistants arrêtés, bien souvent sur dénonciation…
Aussi aujourd’hui, je voulais affirmer avec vous notre devoir de mémoire, nous rappeler que des femmes et des hommes ont sacrifié leur vie pour que nous puissions vivre libres et en paix. Et vous inviter à penser, comme l’a si bien écrit Albert Camus « le seul combat qu’il vaille encore la peine de mener, c’est celui de la paix. »