Les communiqués de presse

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Il ne faut plus perdre de temps et répondre aux attentes avant que la désillusion, le découragement, le fatalisme ne brisent les espoirs de changement

Voeux du groupe CRC -

Par / 23 janvier 2013

Je vous remercie très chaleureusement d’être présents en cette fin d’après-midi alors que pour beaucoup cette période de vœux s’apparente à un marathon, et que certaines et certains d’entre nous vont devoir se rendre dans quelques instants aux vœux présentés par le Premier Ministre.

Depuis les précédents vœux présentés par notre groupe l’an dernier ici même sous l’égide de mon amie Nicole Borvo, alors notre présidente de groupe, un évènement politique majeur s’est produit : Nicolas Sarkozy a été battu et la gauche rassemblée a permis la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle du 6 mai dernier.

Une configuration institutionnelle inédite s’est donc mise en place dans notre pays pour la première fois sous la Vème république : le chef de l’Etat, la majorité de l’Assemblée Nationale et celle du Sénat sont à gauche. Cette dernière a donc tous les outils en mains pour réussir le changement, dès maintenant sans attendre les lendemains.

Les outils sont à gauche si l’on excepte l’anomalie démocratique que représente le Conseil Constitutionnel qu’il ne suffira pas de toiletter pour lui donner une légitimité démocratique dont il est dépourvu.

Par contre, personne ici ne l’ignore, le monde de la finance, celui que François Hollande désignait avec raison comme l’ennemi du changement, lors de son important discours du Bourget il y a tout juste un an, se dresse toujours devant nous.

La victoire du 6 mai, celle des législatives qui a suivi s’est principalement construite sur trois axes : le rejet d’une hyper présidence agitée et liberticide, celle de Nicolas Sarkozy ; le rejet d’un monde ou l’argent est le seul critère de réussite et le seul facteur de décision et enfin celui » une société apportant des garanties sociales et luttant de façon déterminée contre le chômage.

Certes, des mesures ont été prises dès mai, juin et juillet dans le domaine fiscal et des retraites, mesures nécessaires mais bien timides au regard des attentes et des besoins.

Mais le programme du gouvernement présenté le 3 juillet par Monsieur Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée Nationale et par Monsieur Laurent Fabius au Sénat nous est apparu trop en retrait par rapport aux attentes de l’ensemble de la gauche et ne répondait pas aux exigences du discours du Bourget : affronter le monde de la finance pour réussir le changement dès maintenant.

C’est pourquoi les députés de notre sensibilité n’ont pas voté la confiance au gouvernement tout en affirmant clairement et sans ambiguïté, comme nous l’avons fait aussi ici au Sénat, notre volonté de soutenir tout ce qui irait dans le sens du changement et notre volonté de combattre leurs adversaires : la droite et le patronat.

Nous l’avons dit et nous le répétons aujourd’hui, les parlementaires communistes, les sénatrices et les sénateurs du groupe CRC ici au Sénat, ne sont pas dans l’opposition. Je le répète, nous ne sommes ni butés, ni figés dans une posture. Ce que nous voulons, c’est que la gauche réussisse, nous ne voulons pas sa défaite et nous ne renoncerons pas à ce que le changement annoncé se concrétise.

Depuis donc la victoire de la gauche, nous n’avons pas voté 9 textes sur 15 présentés au sénat et parmi ceux-là des textes importants, comme les lois de finances et de financement de la sécurité sociale, le traité budgétaire et la règle d’or, la proposition de loi créant le bonus-malus dans l’énergie ou les modes de scrutin il y a quelques jours.

A chaque fois, il n’y a pas de surprise. Sur le fond, ces textes décevaient les attentes du 6 mai.

L’exemple de la Loi de finances est frappant : les amendements votés par la gauche tout entière au sénat à l’automne 2011 que nous avions présentés à nouveau n’ont pas été adoptés. Or, les promesses des débats de 2011 ont construit la victoire de 2012.

Sur la forme, notre groupe n’a pas été associé et ne l’est toujours pas réellement à l’élaboration des textes.

Certes, nous ne sommes pas membres de la majorité gouvernementale mais nous revendiquons notre appartenance à cette majorité élue au printemps dernier et qui n’existerait pas sans les 11 % réalisés par le Front de Gauche.

Nous sommes également membres de la majorité de gauche du sénat, majorité diverse et démocratique comme le soulignait avec intelligence le Président du Sénat lors de sa présentation des vœux du Sénat.

Je comprends et je partage l’impatience de ceux qui voudraient voir le sénat adopte sans coup férir les textes présentés par le gouvernement.

D’accord. Mais pour cela, il ne faut pas balayer d’un revers de main nos propositions comme par exemple l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les modes de scrutins locaux ou pour une vraie réforme des revenus du patrimoine et du capital.

Il faut par exemple, prendre des mesures d’urgence face aux plans sociaux et licenciements boursiers, sortir de cette impression d’impuissance face aux décisions capitalistes.

Il faut créer les conditions de l’intervention de l’Etat au cœur des entreprises en n’écartant aucune piste.

Je sais que le gouvernement entend et comprend qu’il faut construire ensemble une nouvelle méthode de travail.

Nous sommes prêts et nous l’avons dit d’emblée le 3 juillet dernier à agir pour la réussite du changement.

De gros chantiers nous attendent d’ici l’été et septembre prochain.

Pour le moment, dans la plupart des cas ces projets ses sont construits et élaborés sans une véritable concertation avec nous. Nous le regrettons mais ne désespérons pas d’ouvrir les portes du dialogue.

Cela sera particulièrement vrai pour l’Acte III de la décentralisation et pour le texte reprenant l’accord social signé il y a quelques jours.

La pression libérale est forte, considérable dans le cadre de la mondialisation financière. Si nous ne nous rassemblons pas pour y faire face, le libéralisme continuera à imprégner les projets comme ce fût malheureusement le cas avec la règle d’or et le pacte de compétitivité.

Mesdames, Messieurs,

Les vœux sont là pour exprimer ce que l’on désire pour l’année à venir.

Ce rassemblement pour la justice sociale, la justice fiscale, pour l’emploi et le vrai redressement industriel, c’est mon vœu le plus cher, c’est le vœu de mon groupe.

Il ne faut plus perdre de temps et répondre aux attentes avant que la désillusion, le découragement, le fatalisme ne brisent les espoirs de changement. Notre groupe a programmé le 27 février prochain une proposition de loi d’amnistie sociale, notamment pour les syndicalistes et militants associatifs, victimes de répression sous l’ère Sarkozy. Nous espérons que son adoption par le Sénat rappellera que la gauche est avant tout aux côtés de ceux qui défendent le monde du travail et de ceux qui luttent pour les droits.

Et permettez-moi, à cet instant, de dire tout notre soutien aux salariés de Renault qui ont appris qu’au nom de la compétitivité, des fermetures d’au moins deux sites de ce constructeur emblématique — tout comme PSA — de l’industrie automobile de notre pays, serait — selon leur direction —, inéluctable..

Au moment même où le Front de gauche lance ce soir à Metz une grande campagne contre l’austérité, je tiens à rappeler le vœu d’une politique de croissance qui tourne le dos au dogme de la réduction des dépenses publiques et du pouvoir d’achat comme seuls paramètres d’une politique gouvernementale, dogme d’ailleurs aujourd’hui contesté par le FMI lui-même

La gauche est synonyme depuis longtemps déjà de progrès ; de développement de justice sociale. Mon groupe fera tout pour que ce cap soit maintenu, que les sirènes libérales soient réprimées.

La réussite du changement promis et attendu, voilà notre cap, voilà notre vœu pour 2013.

Cela suppose que chacune et chacun d’entre nous soient au mieux de sa forme. Aussi, je vous souhaite à toutes et à tous, mes vœux les plus beaux pour cette nouvelle année.

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